lundi 16 mars 2009

Les jardins de Barbirey-sur-Ouche (21)


En passant dans la vallée de l’Ouche, nombre d’activités et de lieux touristiques nous sont proposés. La vallée forme en effet un écrin idéal aux activités de plein air et à l’installation de monuments invitant à la détente. La sérénité découlant de cette vallée a en effet inspiré des vers à Lamartine (« Voici l’étroit sentier de l’obscure vallée ; Au flanc de ces coteaux pendent des bois épais ; Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée, Me couvrent tout entier de silence et de paix »). Ce n’est pas un hasard non plus si les Cisterciens y ont abrité une splendide abbaye restaurée à la Bussière-sur-Ouche, dont les origines datent du 12ème siècle.

De la même manière, dans un autre village contigu à cette vallée, entre l’Ouche et la Gironde, on trouvera sur notre parcours les Jardins de Barbirey, non visibles de l’extérieur car bien protégés par une muraille qui ne laisse apercevoir que les bâtiments fermiers. Un petit parking situé à côté permet de garer quelques véhicules. Attention toutefois à la circulation dans ce petit village pittoresque, aux accès escarpés et étroits.

La visite des jardins a plus un goût de flânerie que d’accumulations d’informations historiques et botaniques complexes. Le passé du parc n’est pas si ancien, 19ème siècle, et les lieux ayant été laissés à l’abandon, une restauration des jardins n’a pris effet qu’en 1989. Que celui qui compte s’abreuver de connaissances encyclopédiques sur les différentes variétés de plantes passe son chemin. L’intérêt de ce jardin réside plutôt dans sa diversité de paysages.

Tout d’abord, on longe les potagers, disposés en carrés, laissant une impression de voir les jardins entretenus de nos grands-parents, avec cela dit des compositions équilibrées et des plantes en bonne santé, qui donneraient presque envie de se mettre à composer une salade aux plantes aromatiques sur le champ. Sur la droite, des parterres permettent d’apprécier la vue de fleurs du moment (grande variété d’iris par exemple).

Par la suite, on passe à côté de lisières, puis sous une très belle pergola en fer forgé, pour aller dans une pelouse qui mène à la « zone humide ». Il s’agit d’une mare bien située, et gardée par un cygne mâle et solitaire depuis que sa compagne est décédée (anecdote assez amusante et prêtant à s’apitoyer, car le malheureux cygne est devenu un « sale caractère » depuis, ne se laisse pas approcher, et grogne en avertissant ses amies les oies quand quelqu’un vient), ainsi que des oies.

En empruntant le pont à gauche, on ira en direction d’un grandiose sequoïa, immense, qui nous écrase par sa majesté. Ensuite on peut monter sur un petit belvédère, qui donne vue sur le parc dans son entier, puis derrière, aller voir un verger et au fond une carrière au look assez moderne.

Pour finir, il est très agréable de s’ébattre dans la prairie laissée à l’état sauvage, couverte de hautes herbes et de bouton d’or et autres fleurs des champs. On repassera dans le pré précédant la zone humide pour atteindre les bâtiments de basse cour.

Une salle sert de lieu d’exposition, et au moment de l’écriture de cet article, il y avait une très belle exposition de photographies sur le thème du jardin, avec des macroscopies, effets de compositions et de perspectives tout à fait professionnels, les compositions étant également à vendre.

Les jardins de Barbirey sont aussi un lieu d’accueil pour des foires et autres marchés en rapport avec les plantes (foire aux plantes rares par exemple), et un lieu d’inspiration pour des artistes contemporains qui cherchent à intégrer des objets plus contemporains dans un jardin aux allures classiques. Vous pouvez par exemple repérer plusieurs bancs aux dessins très géométriques et contemporains dans le parc.



Noëmie Chaudron