Depuis maintenant 11 ans a lieu au cœur du Jura une fête vigneronne qui est en passe de devenir l’une des premières de France : la Percée du Vin Jaune.
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Le curieux que vous êtes se posera sans doute une question : qu’est-ce que le vin jaune ?
Il s’agit d’un vin jurassien, à la robe dorée et aux arômes qu’on dit d’épices et de noix. Il est élaboré à partir du seul cépage du Savagnin. De ce fait, il n’est présent qu’en quatre zones AOC : Arbois, Côtes du Jura, Château Chalon et l’Etoile.
Son élaboration est à la fois simple et complexe. Le raisin est vendangé puis transformé en vin blanc selon les processus de vinification classique. Mais ensuite, le précieux nectar est mis en un fût de chêne (soit un tonneau de 228 litres !), pour y reposer 6 ans et 3 mois. Au cours de cette période, un voile de levure se développe en surface. Il préservera le vin de l’oxydation en le privant de contact avec l’air ambiant.
A l’issue de la période de vieillissement, près de 40% du volume de vin initialement mis en fût se seront évaporés. Ceci correspond à ce que certaines âmes poétiques ont joliment baptisé « la part des anges ».
De cette évaporation découle le fait que le vin jaune soit mis en une bouteille unique, qui lui est spécifique. D’un litre de vin jaune ne restent que 62 cl après vieillissement en fût. Une bouteille a donc été spécialement créée pour recevoir ce volume : le clavelin. Le doux breuvage, dit-on, pourrait s’y conserver pendant près de 100 ans.
Un certain mystère entoure la création du vin jaune.
Certains affirment qu’il serait né en l’abbaye de Château-Chalon, au XIV siècle. Faute de pouvoir s’adonner aux plaisirs de la chair, les abbesses auraient donné tout leur amour lors de l’élaboration de ce vin.
Mais d’autres murmurent que l’apparition du vin jaune résulterait de l’étourderie d’un vigneron, qui aurait oublié un tonneau de vin au fond de sa cave. Il ne l’aurait retrouvé que quelques années plus tard, son contenu transformé en vin jaune.
Quant à la Percée du Vin Jaune, il s’agit d’une fête organisée pour célébrer la mise en perce du tonneau où a vieilli le nectar. D’où le nom de l’événement !
La première édition a eu lieu à l’initiative du vigneron Bernard Badoz, en février 1997.
Forte de son succès, elle a été reconduite les années suivantes. Mais à édition différente, lieu de réception différent : la manifestation se veut en effet itinérante. Si la première édition a eu lieu à Poligny, les suivantes ont pris place à Arbois, Château-Chalon, l’Etoile, Gevingey, Montigny les Arsures, Arlay, Cramans, Saint Lothain, Lons le Saunier, Salins les bains… et Vincelles Sainte Agnès pour 2008 !
Il s’agit d’un vin jurassien, à la robe dorée et aux arômes qu’on dit d’épices et de noix. Il est élaboré à partir du seul cépage du Savagnin. De ce fait, il n’est présent qu’en quatre zones AOC : Arbois, Côtes du Jura, Château Chalon et l’Etoile.
Son élaboration est à la fois simple et complexe. Le raisin est vendangé puis transformé en vin blanc selon les processus de vinification classique. Mais ensuite, le précieux nectar est mis en un fût de chêne (soit un tonneau de 228 litres !), pour y reposer 6 ans et 3 mois. Au cours de cette période, un voile de levure se développe en surface. Il préservera le vin de l’oxydation en le privant de contact avec l’air ambiant.
A l’issue de la période de vieillissement, près de 40% du volume de vin initialement mis en fût se seront évaporés. Ceci correspond à ce que certaines âmes poétiques ont joliment baptisé « la part des anges ».
De cette évaporation découle le fait que le vin jaune soit mis en une bouteille unique, qui lui est spécifique. D’un litre de vin jaune ne restent que 62 cl après vieillissement en fût. Une bouteille a donc été spécialement créée pour recevoir ce volume : le clavelin. Le doux breuvage, dit-on, pourrait s’y conserver pendant près de 100 ans.
Un certain mystère entoure la création du vin jaune.
Certains affirment qu’il serait né en l’abbaye de Château-Chalon, au XIV siècle. Faute de pouvoir s’adonner aux plaisirs de la chair, les abbesses auraient donné tout leur amour lors de l’élaboration de ce vin.
Mais d’autres murmurent que l’apparition du vin jaune résulterait de l’étourderie d’un vigneron, qui aurait oublié un tonneau de vin au fond de sa cave. Il ne l’aurait retrouvé que quelques années plus tard, son contenu transformé en vin jaune.
Quant à la Percée du Vin Jaune, il s’agit d’une fête organisée pour célébrer la mise en perce du tonneau où a vieilli le nectar. D’où le nom de l’événement !
La première édition a eu lieu à l’initiative du vigneron Bernard Badoz, en février 1997.
Forte de son succès, elle a été reconduite les années suivantes. Mais à édition différente, lieu de réception différent : la manifestation se veut en effet itinérante. Si la première édition a eu lieu à Poligny, les suivantes ont pris place à Arbois, Château-Chalon, l’Etoile, Gevingey, Montigny les Arsures, Arlay, Cramans, Saint Lothain, Lons le Saunier, Salins les bains… et Vincelles Sainte Agnès pour 2008 !
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Toutefois, si le lieu de fête change, il n’en va pas de même pour la date. La manifestation a toujours lieu le premier week-end de février. Car à cette période, les vignerons ont moins de travail en leurs vignes et le soleil est généralement présent. S’ajoute à cela le fait que l’embouteillage du vin jaune avait traditionnellement lieu début février.
L’événement majeur de la fête est bien sûr la mise en perce du tonneau. Celle-ci ne peut intervenir avant la fin d’une procession, au cours de laquelle le tonneau est porté de rues en rues. Elle est orchestrée telle une grand messe, à l’issue de laquelle le vin jaune est proposé à la foule.
Outre la mise en perce du tonneau, la manifestation connaît de multiples temps forts. Sont de ceux-ci le clavelinage et la vente aux enchères.
Lors du clavelinage, un jury va déguster une soixantaine d’échantillons de vin jaune et désigner les plus représentatifs de l’appellation. Les heureux élus – un tiers des échantillons présentés seulement- seront alors clavelinés : un macaron sera apposé sur les bouteilles et les producteurs recevront une plaque émaillée, commémorant l’événement.
Quant à la vente aux enchères, elle consiste en la mise en vente de divers lots de vins du jura. En 1998, une bouteille de vin jaune avait à cette occasion été vendue 30 000F !
L’événement majeur de la fête est bien sûr la mise en perce du tonneau. Celle-ci ne peut intervenir avant la fin d’une procession, au cours de laquelle le tonneau est porté de rues en rues. Elle est orchestrée telle une grand messe, à l’issue de laquelle le vin jaune est proposé à la foule.
Outre la mise en perce du tonneau, la manifestation connaît de multiples temps forts. Sont de ceux-ci le clavelinage et la vente aux enchères.
Lors du clavelinage, un jury va déguster une soixantaine d’échantillons de vin jaune et désigner les plus représentatifs de l’appellation. Les heureux élus – un tiers des échantillons présentés seulement- seront alors clavelinés : un macaron sera apposé sur les bouteilles et les producteurs recevront une plaque émaillée, commémorant l’événement.
Quant à la vente aux enchères, elle consiste en la mise en vente de divers lots de vins du jura. En 1998, une bouteille de vin jaune avait à cette occasion été vendue 30 000F !
| Cependant, la Percée du Vin Jaune n’est pas seulement l’occasion de découvrir les vins jurassiens. Elle est aussi l’occasion de parcourir les petits villages qui font tout le charme du département. Cette année, ce sont Vincelles et Sainte Agnès qui ont été mis à l’honneur. L’heureux participant à la Percée a donc eu la chance de découvrir les maisons vigneronnes du premier et l’église –la seule de la région à être coiffée d’un clocher comtois !- du second. | ||||||||
Marie Manzoni
