Loulle, petit village situé à quelques kilomètres de Champagnole, est en passe de devenir l’un des hauts lieux mondiaux de la paléontologie. Et pour cause : en 2005, des centaines d’empreintes de dinosaures ont été découvertes au sein d’une ancienne carrière de calcaire, par un jogger du nom de Jean-François Richard.
![]() le site des pistes à dinosaures de Loulle |
![]() l'une des plus importantes empreintes | Soucieux de préserver le site, ce dernier ne choisit d’avertir la direction de la Conservation du patrimoine du Jura qu’en 2006. Aussitôt, c’est le CNRS qui a été chargé de l’étude du site. |
Après étude, il a été établi que ces empreintes ont appartenu à des sauropodes - des cousins du diplodocus - adultes et juvéniles, ayant habité notre région il y a 155 millions d’années. Ces herbivores, dotés d’un long cou, pesaient au minimum une dizaine de tonnes.
![]() Les pistes à dinosaures ont été colorées pour une meilleure visibilité par le public | Toutefois, les empreintes de Loulle n’attestent pas seulement du passage de dinosaures en la région. Elles laissent supposer que le Jura, à l’époque de l’Oxfordien supérieur, était recouvert d’une mer chaude et peu profonde laissant apparaître périodiquement de petits ilots émergés. Elles remettent donc en question les théories des chercheurs, selon lesquelles la région était alors une zone totalement immergée. |
40 000€ ont également été alloués à l’investissement pour le soutien à l’étude scientifique et la sauvegarde des données sur le site à pistes de dinosaures. La protection des empreintes, données uniques fragiles et non renouvelables comme le précisent les chercheurs, est en effet primordiale.
En tous les cas, il est une fois encore prouvé que c’est à raison que le Jura a donné son nom à la période du Jurassique !